Le MGen AE Walford CB, CBE, MM, ED (1896-1990)

Le major-général Alfred Ernest Walford est né à Montréal le 20 août 1896 et a fait ses études à Westmount au Québec. D’abord employé comme comptable dans l’entreprise familiale, il accepta ensuite le poste de conseiller financier et de secrétaire-trésorier pour la maison James A. Ogilvie and Sons de Montréal.

En septembre 1914, il s’enrôle dans l’unité locale, les 58th Westmount Rifles, et sert comme signaleur. Un an plus tard, il s’engage dans la 3e Batterie de siège de la force expéditionnaire canadienne et part outre-mer en décembre 1915. En juin 1916, sa batterie (souvent appelée la «batterie de Cape» d’après le nom de son premier commandant) est en action sur la Somme. C’est là que, comme caporal de la 12e Batterie de siège, il reçoit la médaille militaire pour bravoure sur le champ de bataille; il est par la suite promu jusqu’au grade de sous-officier breveté de 2e classe, puis il est commissionné. Il continue de servir auprès de la 12e batterie jusqu’à l’Armistice.

De retour à Montréal, il continue de servir dans la milice active non permanente comme commandant de la 7e Batterie moyenne de 1927 à 1934. Promu lieutenant-colonel, il commande la 2e Brigade moyenne jusqu’à ce qu’éclate la Deuxième Guerre mondiale. Il est immédiatement nommé sous-adjoint à l’adjudant général de la 1ère Division d’infanterie du Canada et en décembre 1939, il retourne en outre-mer.

Alors qu’il est au Royaume-Uni, il sert comme adjudant adjoint et quartier-maître général (AA et QMG) auprès de la 1ère Division et, promu brigadier, il remplit les mêmes fonctions au quartier général du Corps canadien. Plus tard, alors que la première Armée canadienne était à l’entraînement se préparant pour l’invasion de l’Europe, le commandant de l’armée choisit le brigadier Walford pour faire partie de l’état-major du quartier général; ce dernier est cité pour son action lors de la campagne de Normandie. A l’automne de 1944, il obtient le grade de major-général et est nommé adjudant général.

Toujours à l’automne de 1944, il reçoit la distinction de commandant de l’Ordre de l’Empire britannique et au début de l’année suivante, il obtient des États-Unis la décoration de la Légion du mérite. Avant qu’il ne prenne sa retraite au début de 1946, le major-général Walford est nommé à l’Ordre très honorable du Bain.

Revenant au monde des affaires, le major-général Walford prend la direction de la Henry Morgan Limited de Montréal, un important conglomérat détenant des intérêts dans la finance et l’immobilier. En 1947, il accepte la nomination comme colonel honoraire de l’état-major de la 3e Division du Canada.

Actif au sein de sa communauté, il a occupé un certain nombre de postes: administrateur de l’Université McMaster, trésorier du Bureau de commerce de Montréal et commissaire de l’association des scouts du Montréal métropolitain. Il devint le premier président canadien de la Fédération des Chambres de commerce du Commonwealth.

Le major-général Walford est décédé à l’âge de 94 ans à Montréal après une vie au service de sa patrie et de son régiment.