La Guerre froide – 1948-1992

En 1948, il devient clair pour les pays occidentaux que l’Union Soviétique représente une menace directe pour leur sécurité et qu’elle a l’intention de dominer l’Europe, soit par des actions proprement militaires ou par la subversion. La réaction du Canada est de maintenir de puissantes forces armées en temps de paix pour la première fois de notre histoire. En 1951, le gouvernement décide également de poster des forces à l’étranger avec l’OTAN comme moyen de dissuasion, une autre première en temps de paix. Ces forces comprennent un régiment d’artillerie. Des centaines de milliers de Canadiens serviront dans les forces armées durant la guerre froide. Troisième conflit le plus coûteux pour le Canada jusqu’à présent, celui-ci entraîne le décès lié au service de 1 200 militaires, dont 14 artilleurs.

À la fin de 1951, l’organisation d’après-guerre de l’artillerie de la Force active a subi plusieurs changements. En 1949, le 71e Régiment, RCHA reprend son nom du temps de guerre, soit le 1er Régiment d’artillerie de campagne RCHA. En 1950, il a sous son commandement la 1re Batterie légère, ARC (parachutistes), qui deviendra la Batterie Z, laquelle est armée d’obusiers démontables de 75 mm et de mortiers de 4,2 po. En raison de la guerre froide et de la menace que constituent les bombardiers soviétiques, l’importance croissante accordée à la défense aérienne entraîne la formation de quatre batteries d’artillerie antiaérienne mixtes, à la suite de la conversion de la 127e Batterie antichar, de la 128 HAA et de la 129 AAL et l’autorisation de la 119e Batterie AA mixte. De plus, la « RCSA East Coast » reprend le nom de 49e Batterie côtière, laissant les trois écoles d’artillerie à Shilo, à Picton et à Esquimalt.