Artillerie coloniale anglaise 1745-1854

La présence de l’Artillerie royale au Canada remonte au moins à 1745 quand un train de l’Artillerie royale s’arrête à Louisbourg après la capture de la ville cette année-là. Elle joue un rôle important dans les batailles contre les Français pour le contrôle du pays. De 1760 à 1855, ce sont les soldats réguliers britanniques casernés ici qui s’occupent principalement de la défense du Canada, mais comme les Français, ils doivent compter sur l’aide des Canadiens. Tous les hommes canadiens de 16 à 60 ans peuvent être appelés pour le service militaire en cas d’urgence. Par conséquent, tous les hommes de descendance anglaise comme française nés au Canada servent avec les forces britanniques durant la Révolution américaine de 1775-1783, la guerre de 1812 et la rébellion de 1837-1838.

Comme les Français, les Anglais se servent surtout de l’artillerie de garnison pour appuyer les défenses des établissements plutôt que de l’artillerie de campagne avec des forces mobiles. En plus des unités de l’Artillerie royale en périodes de service au Canada, les Britanniques forment également des compagnies d’artillerie de la Milice, composées de volontaires, dans les établissements pour augmenter leurs défenses, en particulier le long de la côte de l’Atlantique dans les années 1790.

Comme les menaces directes envers les colonies de l’Amérique du Nord diminuent à partir du milieu des années 1800, le gouvernement britannique cherche à réduire les coûts liés à la défense de l’empire. À cette fin, les Dominions (les colonies autonomes en ce qui concerne le gouvernement, mais n’ayant aucun pouvoir en ce qui touche les affaires étrangères) sont encouragés à prendre leur propre défense en mains