Le Mgén JH Roberts CB, DSO, MC, CD (1891-1962)

Le major-général John Hamilton «Ham» Roberts est né dans le village de Pipestone au sud-ouest du Manitoba le 21 décembre 1891. Il fait ses études au Collège Epson en Angleterre, à l’école-université de Victoria, au Collège Upper Canada de Toronto et au Collège militaire royal (RMC). Étudiant robuste et actif, il excelle dans les sports, particulièrement le football, le tennis, le tir et le cricket. Diplômé en 1914, il est breveté dans l’Artillerie royale canadienne. Arrivé en Flandre à l’été de 1915, il remporte la croix militaire à la Somme en 1916 et sert auprès du Royal Canadian Horse Artillery (RCHA) jusqu’à ce qu’il soit blessé au combat en mars 1918. Dès sa sortie de l’hôpital, il occupe la fonction d’instructeur jusqu’à l’armistice.De retour au Canada, il reste dans l’Armée et bientôt entraîne les artilleurs de la nouvelle force permanente. En 1924, il se rend à Winnipeg pour remplir les mêmes fonctions et est ensuite muté à Halifax pour servir dans l’artillerie lourde. Il est promu major en 1929 et lieutenant-colonel au début de la Deuxième Guerre mondiale.Il se rend outre-mer avec la 1ère Brigade de campagne de la 1ère Division du Canada. Cette unité est réorganisée en 1er Régiment de campagne, RCHA à son arrivée en Angleterre. Au moment de l’effondrement de la France, son régiment est rappelé en Angleterre, et il est le seul commandant des forces alliées à se retirer avec toutes ses pièces. Il regagne l’Angleterre avec 12 Bofors, sept appareils régleurs de tir, trois porte-mitrailleuses Bren et plusieurs véhicules spécialisés.

Promu brigadier en juillet 1940, il est nommé commandant de l’artillerie divisionnaire de la 1ère Division du Canada et un an plus tard devient commandant de l’Artillerie royale du corps d’armée, 1 Corps du Canada. En avril de l’année suivante, il est promu major-général et exerce le commandement de la 2e division du Canada.

En août 1942, il est nommé commandant militaire de l’opération «JUBILEE», le malheureux raid de Dieppe. La force se compose de nombreux éléments de deux brigades de la 2e Division du Canada; c’est à lui que revient logiquement le commandement. Il conduit toute l’opération du pont d’un destroyer et sous un tir nourri de l’ennemi; c’est avec une détermination inflexible qu’il monte à l’assaut. Pour sa conduite habile, courageuse et volontaire, il reçoit l’Ordre du service distingué. La France reconnaît son mérite et sa bravoure en lui décernant la cravate de commandant de la Légion d’honneur et la Croix de guerre avec palme.

Vers la fin de 1942, le major-général Roberts commande les unités de renfort du Canada au Royaume-Uni et se retire de l’Armée de terre en 1945 après 35 années de service. Après la guerre, il accepte un poste auprès de la Commission impériale des tombes de guerre. Il prend sa retraite en 1950.

Officier décoré et hautement compétent, il accepta en silence les conséquences de l’exercice du commandement ce jour fatal d’août 1942. Officier humain et compatissant, il a servi le Canada, l’Armée canadienne et le Régiment royal pendant de longues années et avec compétence. Le major-général Roberts est décédé chez lui à Jersey dans les îles anglo-normandes le 17 décembre 1962.