Le Mgén HON Brownfield CBE, MC, CD (1894-1958)

L’un des plus brillants adeptes d’innovations techniques du Régiment royal, le major-général Harold Oswald Neville Brownfield est né à Englewood au New Jersey en décembre 1894, a fait ses études à Kingston en Ontario et a ensuite suivi des cours au Collège militaire royal (RMC). Diplômé en 1910, il est employé comme instructeur pour l’Artillerie royale du Canada et à l’École de l’Artillerie royale à Kingston.

Il sert comme lieutenant en France de 1916 jusqu’à l’armistice et se voit décerner la Croix militaire de la bravoure. Il est cité pour son sang-froid et son courage dans les soins apportés aux blessés alors qu’il est sous un barrage puissant d’explosifs et de gaz, de même que pour être demeuré à son poste d’observation sous le feu constant de mitrailleuses. «Brownie», ainsi qu’il est affectueusement appelé, est fréquemment mentionné pour son adresse et son courage à l’action.

Après son service à Kingston et à Winnipeg, il suit des cours au Collège impérial d’état-major et, diplômé en 1934, il est nommé professeur de tactique au Collège militaire royal (RMC). Lorsque la Deuxième Guerre mondiale éclate, il est officier d’état-major général au district militaire no 7 à St-Jean au Nouveau-Brunswick. Il se rend outre-Atlantique comme major de brigade de l’Artillerie royale canadienne, 1ère Division d’infanterie du Canada. Il est bientôt promu et nommé commandant du 8e Régiment de campagne.

À cause de ses capacités reconnues et de son expérience outre-mer, il est rappelé au Canada en 1940 et promu commandant de l’artillerie divisionnaire de la 3e Division, nouvellement formée. L’été suivant, il traverse l’Atlantique avec sa division en direction du Royaume-Uni.

En novembre 1941, il est nommé commandant de l’artillerie du corps d’armée avec le 1er Corps canadien et sert en Angleterre et en Italie avant d’occuper le poste de brigadier de l’artillerie royale de la 1ère Armée canadienne de novembre 1943 à janvier 1945. Dans les dernières phases de la guerre, il commande le groupe «C», l’élément Artillerie des unités de renfort canadiennes au Royaume-Uni. Sa capacité à coordonner toutes les questions d’artillerie est hautement acclamée. Il est reconnu pour son dévouement, son efficacité et sa puissante personnalité. Parmi ses nombreuses réalisations, citons : la conception et la fondation de l’École militaire canadienne d’Artillerie (outre-mer), le développement et l’essai sur le terrain du Land Service Mattress (1ère Batterie de roquettes canadienne), de même que l’instruction des unités d’artillerie soutenant l’opération “OVERLORD”. Il est récompensé pour son travail en étant promu au rang de commandant de l’Ordre très excellent de l’Empire britannique.

De retour au Canada en 1945, il commande le Commandement des Prairies; l’année suivante, il est nommé commandant de l’état-major interarmées à Washington et promu major-général. Il prend sa retraite en 1947.

Le major-général Brownfield honore le Régiment royal en acceptant le poste de colonel commandant en 1948; c’est à ce titre qu’il sert le Régiment royal pendant dix ans. Dans l’exercice de ses fonctions, il visite la plupart des unités d’artillerie canadiennes et offre fréquemment des plaques et des trophées régimentaires. On dit qu’il connaît plus d’artilleurs canadiens que n’importe quel autre officier d’artillerie.

Sa longue carrière est marquée au sceau du professionnalisme, des idées innovatrices et d’une authentique sympathie pour les soldats du Régiment royal. Dans une large mesure il est responsable des réalisations des artilleurs canadiens actuels.

Le major-général Brownfield est décédé à Brockville en Ontario le 8 juillet 1958.