LCol J McCrae MD (1872-1918)

John McCrae est né à Guelph, Ontario, le 30 novembre 1872 et étudia la médecine à l’Université de Toronto; il fit son internat à l’hôpital Général de Toronto et à l’hôpital John Hopkins de Baltimore. Très influencé par son père, le lieutenant-colonel David McCrae, il s’intéressa donc aux affaires militaires. Comme écolier John était membre du “Guelph Highland Cadet Corps” et plus tard joignit la batterie de campagne de la Milice locale commandée par son père.En 1900 il se porta volontaire pour la guerre de l’Afrique du Sud et reçut son brevet d’officier de l’Artillerie royale canadienne. Durant cette campagne il servit avec la Batterie “D” de l’Artillerie royale canadienne; lors d’une escarmouche sa section de droite réduisit au silence les canons des Boers à Rustenburg. Il revint au Canada grandement marqué par ce qu’il avait vu de la guerre.Pendant les quatorze années qui suivirent, il compléta son entraînement médical et donna des lectures en pathologie à l’Université McGill, gagnant ainsi une réputation dans le monde médical. Croyant fermement dans le service pour son pays, il continua de servir comme citoyen-soldat avec la Milice obtenant le grade de major.

Au moment de la déclaration de la 1ère Guerre Mondiale il se porta immédiatement volontaire soit comme médecin ou artilleur. Il accomplit les deux, il fut nommé médecin à la 1ère Brigade de l’Artillerie de campagne canadienne. Étant toujours un artilleur de cœur, il dirigea aussi souvent que le permettaient ses devoirs de médecin, le tir des batteries dans son secteur.

Au printemps 1915, la 1ère Brigade se retrouva en Flandres et le lieutenant-colonel McCrae installa son poste de secours sur les rives du Canal d’Ypres; de son poste de secours il était témoin de la forêt grandissante de croix blanches, et c’est là, au centre du tir continue, de la boue et du carnage de la seconde bataille qu’il composa son poème immortel “In Flanders Fields”. Ce poème fut un parmi beaucoup d’autre car en plus d’être militaire et médecin il était un poète accompli.

C’est durant cette bataille que l’ennemi déclencha l’infâme attaque au gaz contre les Canadiens. En plus de prendre soin des blessés et des mourants, McCrae très souvent remplaçait son ami le colonel Morrison en dirigeant le tir des 16 canons de 18 livres “QF”. Il était une figure unique car il portait son uniforme d’artilleur de la guerre de l’Afrique du Sud.

Il paya très rapidement le prix de ses efforts herculéens. Le 23 janvier 1918 on remarqua qu’il ne semblait pas bien aller et on l’ordonna au lit. Tard ce soir-là on recut le message que le lieutenant-colonel McCrae était nommé médecin-consultant avec la 1ère Armée britannique et son officier supérieur se hâta de lui donner la nouvelle. La condition physique de McCrae empirait et le lendemain le diagnostic fut une pneumonie. Sa condition physique se détériora continuellement et juste après minuit le 28 janvier à l’âge de 45 ans il décédait.

Le legs de cet homme remarquable continue toujours; ses accomplissements comme soldat, médecin et poète renaissent chaque novembre lorsque ses mots nous rappellent le vrai coût de la guerre. Ce “Citoyen-soldat” a sa place dans l’histoire du Canada.