Le Bgén EMD Leslie DSO, CD (1918-1979)

Fils d’un autre remarquable artilleur canadien, le brigadier-général Edward Murray Dalziel «Teddy» McNaughton est né à Guildford dans le comté de Somerset en Angleterre en octobre 1918. Ayant fait ses études au Royaume-Uni et au Collège Loyola de Montréal, il s’enrôla comme artilleur dans la 1ère Batterie de campagne d’Ottawa. Commissionné en 1938, il s’engagea dans la force permanente l’année suivante, servant d’abord auprès de la batterie «B» de l’Artillerie royale du Canada. Le lieutenant McNaughton traverse l’Atlantique en décembre 1939 et sert au Royaume-Uni comme instructeur d’artillerie à l’École de l’artillerie de l’Armée (outre-mer), en Italie auprès du 5e Medium Régiment et au Nord-Ouest de l’Europe comme major de brigade de l’Artillerie royale canadienne, avec la 5e Division blindée. Promu major en 1942, il est cité à trois occasions et reçoit l’étoile de bronze des États-Unis. En 1943, il est choisi pour suivre le cours d’état-major au Collège d’état-major de Camberley. Il revient au Canada en 1945 pour s’entraîner avec la force du Pacifique (6e Division du Canada), puis retourne en Europe pour servir auprès de la force d’occupation de l’Armée de terre canadienne en Allemagne.En 1951, il est promu et nommé commandant du 1er Régiment, de l’Artillerie royale du Canada, et amène celui-ci en Corée au printemps de 1952. Le 5 mai, le 1er Régiment est sur place et soutient dans l’action la division du Commonwealth. Les qualités de chef du lieutenant-colonel «Teddy» Leslie (il a fait changer son nom de famille pour satisfaire les termes d’un héritage), ses compétences techniques d’artilleur et son courage personnel servent d’exemple pour ses officiers et ses soldats. Ses commandants d’arme qui ont bénéficié de son appui mentionnent à plusieurs reprises ses plans de feux brillamment conçus comme ayant été le facteur décisif de leurs opérations. Ses efforts soutenus pour assurer le meilleur appui-feu sont reconnus par l’attribution de l’Ordre du service distingué. Il ramène son régiment à Winnipeg après avoir tiré plus de 300 000 obus. Quittant le commandement en 1955, il est nommé au quartier général de l’Armée à Ottawa.Après son entraînement au Collège d’état-major de l’Armée américaine à Norfolk en Virginie, il est nommé responsable de planification de l’état-major auprès du groupe permanent de l’OTAN à Washington. En mars 1961, il est promu colonel et est nommé commandant de l’École de l’Artillerie royale canadienne au camp Shilo du Manitoba. Ses qualités de chef et son amour de l’artillerie sont mis à profit; il exerce une profonde influence sur les milliers d’artilleurs qui fréquentent l’école. En août 1966, il est promu brigadier et nommé commandant du 2e Groupe-brigade de l’infanterie canadienne à Petawawa.

A l’été 1968, le brigadier-général Leslie est nommé chef d’état-major de la force des Nations unies à Chypre, le premier officier canadien à occuper ce poste. Son comportement énergique et professionnel lui gagne rapidement le respect d’autres contingents nationaux et la confiance des factions rivales.

De retour au Canada en juillet 1972, il commande la Base des Forces canadiennes Borden jusqu’à sa retraite en novembre de la même année. En janvier 1975, il accepte la nomination de colonel commandant du Régiment royal de l’Artillerie canadienne, responsabilité qu’il assume avec son enthousiasme caractéristique jusqu’à son décès le 3 août 1979.

Le brigadier-général Leslie était un défenseur acharné du Canada. Il était profondément dévoué à sa profession, à son régiment et à ses soldats. Il est inscrit dans la mémoire de trois générations d’artilleurs canadiens pour son caractère unique, son amour de la vie et son attachement à ses artilleurs.