MGen Sir EWB Morrison KCMG, CB, DSO (1867-1925)

Le major-général “Dinky” Morrison était un chef tant au civil qu’au militaire et pour la majeure partie de sa vie il servit les deux mondes comme “citoyen-soldat”.

Né à London, Ontario le 6 juillet 1867, il fut journaliste par profession et éditeur en chef du Ottawa Citizen pendant seize ans. Il dépensa une grande partie de ses énergies à l’avancement de la Milice. Sa carrière militaire commença avec sa nomination comme sous-lieutenant avec la 4e batterie d’Hamilton de l’Artillerie de campagne canadienne. Il se signala très tôt dans sa carrière obtenant des notes extraordinaires pendant l’entraînement d’artillerie.

Comme officier subalterne avec la batterie “D”, ARC pendant la guerre de l’Afrique du Sud, il reçut l’Ordre du Service distingué (DSO) pour ses qualités de chef et son courage remarquable en sauvant les canons à Leliefontein le 7 novembre 1900. À son retour au Canada il reprit sa carrière civile et son service avec la Milice. Il fut nommé capitaine-breveté et servit dans différentes positions pendant la prochaine décennie.

Quand le Contingent canadien fut formé pour service dans la première guerre mondiale, le lieutenant-colonel Morrison, maintenant Directeur de l’Artillerie convaincu le Ministre de la Défense Nationale que la Division de l’Artillerie devrait être composée d’unités existantes, plutôt que, d’hommes venant de partout dans le Dominion. Cette action garda les officiers, sous-officiers et hommes ensemble, cette considération pour l’homogénéité augmenta grandement l’efficacité de l’Artillerie dans le Contingent canadien.

Ayant refusé la nomination de commandant de la Division d’Artillerie en faveur du lieutenant-colonel H.E. Burstall qu’il considérait plus apte à la position à cause de son entraînement et expérience, il accepta au lieu le commandement de la 1ère Brigade de l’Artillerie de campagne canadienne. Plus tard, en septembre 1915 il fut promu brigadier-général de l’Artillerie royale, 1ère division canadienne de l’Artillerie. Le 2 octobre il assuma la même nomination avec la 2e Division de l’Artillerie canadienne nouvellement arrivée. Un peu plus d’un an plus tard en décembre 1916, il devint l’officier général commandant l’Artillerie royale, du Corps Canadien. Il a été promu major-général en juillet 1918 et fait Chevalier l’année suivante.

Le major-général Morrison était premièrement et avant tout un artilleur. À partir du moment où il débuta sa carrière de l’entraînement et des tactiques de l’artillerie. Ses capacités comme chef et comme artilleur furent démontrées par l’efficacité soutenue et le tir supérieur de toutes les unités sous son commandement. Son travail avec l’Artillerie du Corps Canadien lors des grandes batailles de la crête de Vimy jusqu’à l’Armistice confirme sa position comme remarquable commandant de l’Artillerie.

Dans la réorganisation de la milice active permanente de l’après-guerre le major-général Morrison occupa différentes positions successives : inspecteur général adjoint, maître général de l’artillerie et adjudant général. Il prit sa retraite en 1924 à cause de sa santé et décéda l’année suivante à l’âge de 58 ans.

Le major-général Morrison était l’incarnation du citoyen-soldat. Son intérêt pour son pays et sa croyance que le service pour son souverain était le devoir de tout citoyen, servirent de ligne de conduite pour les futurs canadiens.