MGen HA Sparling CBE, DSO, CD (1907-1995)

Originaire de Toronto, le major-général Herbert Alan Sparling fait ses études à Ottawa et à St-Jean au Nouveau-Brunswick. Il entre au Collège Militaire Royal (RMC) à l’été de 1924 et reçoit son diplôme et son surnom de «Sparky» quatre ans plus tard tout comme son frère avant lui.

Il est breveté lieutenant et affecté à la batterie «B» de l’Artillerie royale du Canada à Kingston où il remplit différentes fonctions. À l’automne 1933, il est choisi pour suivre le cours d’état-major de l’Artillerie du Royaume-Uni et, à la fin de ses études en novembre 1934, il est nommé instructeur d’artillerie à l’École de l’Artillerie royale canadienne à Winnipeg. Il y reste jusqu’au printemps de 1938; une brève affectation au quartier général de l’Armée précède son retour au Royaume-Uni, cette fois pour aller au Collège d’état major de Camberley. Le cours est brusquement interrompu le 3 septembre 1939 lorsque la Grande-Bretagne déclare la guerre à l’Allemagne. Le Canada n’avait jamais rassemblé un quartier général pour une armée de campagne. Les observations et les expériences du Brigadier Sparling ont permis l’organisation d’un moyen efficace pour que les généraux McNaughton et Crerar puissent exercer le commandement de l’armée.

Immédiatement de retour au Canada, il est affecté à la Division de l’adjudant général et à la Direction de l’instruction militaire et des fonctions d’état-major; en avril 1940, il est nommé Major de brigade, Artillerie royale au quartier général de la 2e Division canadienne. Il embarque avec la division en août et continue d’y servir jusqu’à sa promotion à lieutenant-colonel en mai 1941.

De nouveau au Canada, il est nommé à la Direction de l’instruction militaire à Ottawa jusqu’à son retour outre-mer en septembre 1942. En octobre, il reçoit le commandement du 13e Régiment de campagne, poste qu’il occupe jusqu’en mai 1943. Une série de nominations suivent : officier d’état-major général à l’état-major du Brigadier de l’Artillerie royale; affectation à la mission du 21e Groupe d’armées en Afrique du Nord; affectation à l’état-major du Brigadier de l’Artillerie royale au quartier général de la 8e Armée pour l’assaut sur l’Italie; observateur à la 1ere Brigade de chars en Sicile, puis retourne au Royaume-Uni pour rendre compte des opérations en Sicile; observateur au quartier général de la 8e Armée; observateur au quartier général du 13e Corps britannique en Italie. Il est rappelé au Royaume-Uni en octobre 1943.

À son arrivée en Angleterre, il est promu brigadier et nommé commandant de l’Artillerie royale, 3e Division d’infanterie du Canada; en décembre il retourne en Italie pour remplir les mêmes fonctions auprès de la 5e Division blindée du Canada jusqu’en décembre 1944. Il est ensuite transféré au quartier général du 1er Corps canadien en Italie et est nommé Commandant de l’Artillerie royale du corps d’armée, poste qu’il détient en Italie et au nord-ouest de l’Europe jusqu’au jour de la Victoire. En juin 1945, il revient au Canada pour commander la 6e Division d’infanterie du Canada, alors en formation pour servir au théâtre du Pacifique. Suite à la capitulation du Japon, il retourne en Europe comme Commandant de l’Artillerie royale de la 3e Division d’infanterie du Canada de la force d’occupation militaire canadienne en Allemagne.

En mai 1946, de retour au Canada avec la 3e Division, il est nommé commandant du District militaire n° 2, dont le quartier général est à Toronto. L’année suivante, au moment de la réorganisation de l’Armée, il occupe le poste d’officier responsable de l’administration au quartier général du Commandement du centre. À l’été de 1947, il reçoit le commandement du Secteur de l’ouest de l’Ontario où il reste en poste pour deux ans. En juillet 1949, il revient de nouveau au quartier général de l’Armée de terre pour occuper le poste de sous-chef de l’état-major général. L’année suivante il est choisi pour le Collège impérial d’état-major et en 1951 est promu major-général et remplit les fonctions de vice-chef d’état-major général.

En décembre 1955, il est muté à Washington pour occuper les postes de président de l’état-major interarmées canadien et de représentant canadien au Comité militaire permanent de l’Organisation du Traité de l’Atlantique du Nord. En septembre 1958, il revient au pays pour devenir officier général commandant le Commandement du centre. En juin 1962, le major-général Sparling prend son congé de retraite et est à la retraite l’année suivante.

Bien qu’à la retraite, il travaille activement comme membre de la Commission de police de l’Ontario pendant 16 ans. Il est également membre de la direction du Toronto Redevelopment Advisory Council, une organisation bénévole faisant des recommandations pour l’aménagement du centre-ville de Toronto. Maintenant des liens étroits avec le Régiment royal, il préside le comité d’histoire de l’Association de l’Artillerie royale canadienne, dirigeant la rédaction des deux volumes de l’histoire régimentaire The Gunners of Canada. En janvier 1969, il accepte la nomination de colonel commandant du Régiment royal de l’Artillerie canadienne, poste qu’il occupe avec enthousiasme jusqu’en 1975.

Le major-général Sparling a été commandant de l’Ordre très excellent de l’Empire britannique, et membre de l’Ordre du service distingué. Il a été cité et a été nommé officier de la Légion du mérite des États-Unis.

Ses travaux en formant l’artillerie canadienne au commencement de la Deuxième Guerre Mondiale et son sens du commandement après la guerre ont laissé une impression permanente sur le Régiment royal.

Il a demeuré à Oakville, Ontario, de 1962 jusqu’à sa mort en 1995.