MGen EC Plow CBE, DSO, CD (1904-1988)

Le major-général Edward Chester «Johnny» Plow est né à St-Albans, au Vermont en septembre 1904. Après des études au Collège Lower Canada, il entra au Collège Militaire royal (RMC)en 1921. Son frère aîné âgè John l’y ayant précédé, l’habitude se prit de nommer les nouveaux cadets du prénom de leur frère aîné; sa vie durant, il fut connu sous le prénom de «Johnny». Il revint plus tard au collège pour y enseigner l’artillerie et l’histoire militaire.

Sa première affectation est à la batterie «B» de l’Artillerie royale du Canada à Kingston où il joue un rôle prédominant dans la motorisation de l’ARC. En 1930, il introduit à Kingston les premiers camions Leyland et les voitures d’état-major Crossley à six roues; il part ensuite au Royaune-Uni étudier la motorisation. De retour à Kingston, il est nommé adjudant de brigade de l’ARC.

Lorsque la guerre éclate, il reste en Angleterre où il suivait un cours d’état-major et rejoint sa batterie en décembre 1939. Après un bref stage comme major de brigade de l’Artillerie royale à la 1ère Division du Canada, il commande le 8e Régiment de campagne d’armée (automoteur); l’année suivante, il devient premier officier contre-bombardement du 1er Corps canadien. Promu brigadier au printemps de 1942, il détient le poste de Commandant de l’Artillerie royale de la 3e Division du Canada, puis est nommé en décembre 1943 Commandant de l’Artillerie royale du 1er Corps canadien.

Alors qu’il sert sur le front Ortona, il est de plus en plus préoccupé par l’impuissance de l’organisation de contre-batterie à lutter efficacement contre les mortiers ennemis. Sous sa gouverne, une organisation efficace de contre-mortier est mise au point et essayée sur le terrain.

De retour au nord-ouest de l’Europe en décembre 1944 comme brigadier de l’Artillerie royale au quartier général de la 1ere Armée canadienne, il planifie le déploiement de l’artillerie affectée au soutien de l’opération VERITABLE et comprenant plus de 1 000 pièces. Le déploiement est entravé par un dégel hâtif, par des restrictions au déplacement de jour et est compliqué par les immenses quantités de munitions requises. Le 8 février, à quelques heures près, on rapporte que toutes les pièces sont prêtes à tirer; le brigadier esquisse un sourire de satisfaction.

À la fin de la guerre, il commande l’élément artillerie de la force d’occupation de l’Armée canadienne; en octobre, il quitte le continent pour occuper un poste en Angleterre. Avant la cessation des hostilités, le brigadier met sur pied un comité chargé de reconnaître la contribution des artilleurs canadiens. Grâce à lui, des bourses sont accordées de 1946 à 1951, des subventions données au fonds pour les mutilés de guerre du Ministère des anciens combattants ainsi que pour l’érection du monument national à l’artillerie au parc Major’s Hill pres de la colline parlementaire.

Dans la période d’après-guerre, le brigadier Plow met sur pied la Direction du développement de l’armement et la Direction de l’Artillerie au quartier général de l’Armée. Il commande pendant un an le Secteur de la Colombie-Britannique puis est nommé pour deux ans principal officier de liaison du Canada à Londres. Promu major-général en février 1951, il est nommé commandant du Commandement de l’Est, poste qu’il garde jusqu’à sa retraite en 1958. Il apprécie les gens de la ville d’Halifax et gagne rapidement leur respect et leur collaboration.

Le 15 janvier 1959, la major-général Plow est nommé lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse, nomination bien accueillie par les citoyens de cette province et qui marque le point culminant d’une carrière au service de son pays.

Le major-général Plow est décédé à Brockville en Ontario le 25 avril 1988.