LGen Sir HE Burstall KCB, KCMG (1870-1945)

Né au Québec, il étudia au Collège Bishop de Lennoxville et au Royal Military College of Canada (RMC) et reçut son brevet de lieutenant provisoire le 29 octobre 1889.

En mars 1898 le capitaine Burstall servit avec le “Yukon Field Force”, arrivant à Wrangell le 16 mai. Le rude voyage de 400 miles vers Fort Selkirk fut complété le 11 septembre et fut suivi d’un court voyage à Dawson.

Le capitaine Burstall servit avec le deuxième bataillon (service spécial) “Royal Canadian Regiment” en Afrique du Sud, participant au combat dans l’“Orange Free State” et le Transvall en 1900. Il fut ensuite détaché auprès du “South African Constabulary” jusqu’en mai 1902; il fut nommé deux fois aux “Dépêches” et nommé major-breveté.

Il servit avec le Royal Canadian Horse Artillery (RCHA) de mai 1907 à mai 1911. Il fut promu lieutenant-colonel en mai 1908. Après avoir quitté le Royal Canadian Horse Artillery (RCHA) et jusqu’à la déclaration de la première guerre mondiale il commanda Royal Canadian Artillery (RCA) et servit dans les positions suivantes : Inspecteur de l’artillerie légère, de campagne et lourde, commandant de l’école d’Artillerie royale et officier commandant de l’artillerie côtière royale du Canada à Québec. Les capacités techniques de tir d’artillerie du lieutenant-colonel Burstall et son zèle sur le plus haut degré d’excellence à l’entraînement sauveront un grand nombre de vie dans le cataclysme à venir.

Le premier septembre 1914 le lieutenant-colonel Burstall était nommé commandant de l’artillerie de la Force Expéditionnaire du Canada qu venait d’être formée et s’entraînait à Valcartier. Après une courte mais intensive période d’entraînement, les canons, les chevaux et les hommes du Contingent canadien partent pour la “Grande Guerre”, le premier octobre.

L’entraînement se poursuivit sur les plaines de Salisbury, le lieutenant-colonel Burstall était partout, exigeant l’excellence dans l’équitation, le réglage du tir, la discipline de tir, le retranchement et le camouflage. Sous son commandement la division d’artillerie canadienne s’embarqua pour la France le 7 février 1915; la formation complète débarqua le 16, gagnant ainsi la distinction d’être la seule formation combattante à arriver en France en un seul groupe. À 10 heures 15 le matin du 2 mars, la 1ère batterie, de la 1ère Brigade de l’Artillerie de campagne du Canada tira la première ronde d’artillerie canadienne, ouvrant ainsi une nouvelle ère pour l’artillerie canadienne et l’armée canadienne.

Le premier septembre il était promu colonel et nommé brigadier général breveté.

Le 15 juin les Canadiens commencèrent les dispositions préliminaires pour l’assaut des deux points forts vis-à-vis Givenchy-lez-la Bassée. Sous la direction du brigadier-général Burstall, ces dispositions seraient un modèle pour les opérations du Corps Canadien. Elles inclurent l’utilisation de canons de dix-huit livres munis de plaques blindées déployés dans les tranchés les plus à l’avant, où à une distance de 75 à 300 verges, ils détruisaient les emplacements fortifiés de l’ennemi.

Le brigadier-général Brustall fut nommé officier général commandant l’Artillerie royale du 1er corps canadien le 13 septembre 1915, une position nouvellement créée. Ses préparatifs pour la contre-attaque du Mont Sorrel inclurent un bombardement d’une durée de dix heures de la “Côte 60” et de “Sanctuary Wood” – ses artilleurs étaient précis et effectifs. Dans ce plan de tir le premier écran de fumée fut incorporé. Les mortiers de tranché “Stoke” furent utilisés et l’écran s’avéra effectif et devint ainsi une fonction de l’artillerie de campagne.

Le 15 décembre 1916 il était promu major-général et nommé commandant de la 2e division canadienne, position qu’il occupa jusqu’en 1919.

Après son retour au Canada le 31 mai 1919 il fut nommé à la liste des généraux et promu lieutenant général le 15 août 1920; il servit par la suite comme quartier-maître général et Inspecteur général.

Après une carrière distinguée il prit sa retraite en octobre 1923. Ses innovations, techniques d’entraînement et l’utilisation pratique des canons canadiens furent à l’avant-garde des progrès fait par la génération future des artilleurs canadiens.