Distinctions et coutumes

ORDRE DE PRIORITÉ

L’ordre de priorité des unités du Régiment royal de l’Artillerie canadienne est indiqué dans la présente section. De plus amples détails sur les priorités dans les Forces armées canadiennes figurent à la publication A-AD-200-000/AG-000 : Les décorations, drapeaux et la structure du patrimoine des Forces canadiennes.

L’ancienneté ne donne pas systématiquement la priorité. Les régiments et les unités acquièrent de l’ancienneté au sein de l’ARC en fonction de la date de leur incorporation dans la Force régulière ou la Force de réserve. L’ordre de priorité est fondé sur la tradition et dépend du type de l’unité. Il détermine la position d’une unité dans les défilés ou dans les listes, comme les listes de diffusion.

Dans les défilés à cheval, les unités du RCHA ont priorité sur toutes les unités de l’Armée canadienne (AC) à l’exclusion des corps d’élèves-officiers du CMR qui représentent le Collège. Dans les défilés avec armes, les unités du RCHA prennent la droite du rang et défilent en tête de toutes les unités de l’AC.

Les autres unités du Régiment royal de l’Artillerie canadienne se placent juste derrière les unités du Corps blindé royal canadien. De plus amples détails figurent dans l’A-AD-267-000/AF003, chapitre 1, annexe C, Les insignes et lignées des Forces canadiennes, volume 3, partie 1 : Régiments blindés, de l’artillerie et du génie de campagne.

INSCRIPTIONS AU DRAPEAU, DEVISES ET ARMES

La devise officielle du Régiment royal de l’Artillerie canadienne est : « Quo Fas et Gloria Ducunt » (où mènent la liberté et la gloire). Le mot « Ubique » remplace toutes les inscriptions au drapeau pour rappeler les services rendus par l’artillerie dans tous les combats et toutes les campagnes passés ou futurs. La devise et le mot « Ubique » peuvent être portés sur les nominations régimentaires.

En 1832, Sa Majesté le Roi Guillaume IV d’Angleterre accorde au Régiment royal de l’Artillerie canadienne le droit de porter sur ses emblèmes les armoiries royales au-dessus d’un canon et la devise « Ubique Quo Fas et Gloria Ducunt » (où mènent la liberté et la gloire). L’année suivante (1833), l’ordonnance est modifiée afin qu’il soit bien clair que les deux devises sont distinctes.

Le 5 août 1926, Sa Majesté le Roi George V autorise Le Régiment royal de l’Artillerie canadienne à porter sur ses emblèmes « Quo Fas et Gloria Ducunt » et « Ubique ». L’usage du terme « Ubique » est confirmé par le CEMD le 11 mai 1994 [QGDN 1065-1 (ADM (Per) en date du 9 mai 1994].

Les unités du Royal Canadian Horse Artillery se distinguent par la présence du monogramme royal sur certains emblèmes. La devise qui figure sur le monogramme est « Honi soit qui mal y pense »2; il s’agit de la devise de l’Ordre de la Jarretière et non d’une devise de l’artillerie.

ARMOIRIES DU RÉGIMENT ROYAL DE L’ARTILLERIE CANADIENNE

Avant 1832, l’Artillerie royale utilise le symbole de l’artillerie ou le monogramme royal en guise d’armoiries sur ses boutons et ses insignes. Le symbole de l’artillerie a pour figures centrales trois canons et trois boulets. Le monogramme royal est composé de la jarretière et de la devise, surmontées d’une couronne renfermant le monogramme du monarque, ou seulement du monogramme du monarque surmonté d’une couronne.

En 1832, un ordre du roi Guillaume IV confère au Régiment royal de l’Artillerie canadienne le droit de porter en insigne les Armoiries royales avec leurs supports, de même que les devises « Ubique » et « Quo fas et gloria ducunt » ainsi qu’un canon. L’insigne de l’artilleur est ainsi présenté dans sa version intégrale. Durant les cent années suivantes, l’insigne est représenté sur les étoiles de shakos, les plaques des casques et des baudriers, les sabretaches, les porte-cartouchières en bandoulière et les porte-aigrettes de bonnet en peau d’ours noir.

Les artilleurs canadiens adoptent la « version intégrale de l’insigne ». Dès 1855, il apparaît sur les plaques de casque, les sabretaches et les porte-cartouchières en bandoulières. La devise « Ubique » est remplacée par « Canada ».

Les Armoiries du Régiment royal de l’Artillerie sont à l’origine des insignes de grade traditionnellement portés par les adjudants-chefs et les maîtres canonniers. Les Armoiries royales ont d’abord été apposées sur le brassard de tous les adjudants de première classe en 1915. Depuis 1945, on utilise les Armoiries du Canada, et elles sont encore portées par les adjudants-chefs de nos jours. Le canon fait partie de l’insigne des maîtres canonniers depuis 1864. De 1915 à 1945, les Armoiries royales sont portées au-dessus du canon. Au Canada, depuis 1945, l’insigne du canon seul (pointant toujours vers l’avant) est l’insigne des maîtres canonniers.

Plaque des casques

En simplifiant les uniformes pour répondre aux exigences de la guerre moderne, il est devenu évident que la version intégrale de l’insigne de l’artilleur était trop grande. Dès l’introduction du képi à visière en 1907, on commence à adopter des versions simplifiées de la version intégrale de l’insigne pour usage courant. En 1926, la mention « Canada » est remplacée par la devise « Ubique » sur l’insigne de l’ARC.

En 1926, le mot «Canada» a été remplacé par la devise «Ubique» dans l’insigne de l’ARC.

En 1960, un nouveau dessin héraldique de l’insigne fut exécuté. Il remplaça la couronne Tudor par la couronne Saint-Édouard portée par Elizabeth II.

L’insigne du Régiment royal, en voici la description officielle : « Un canon de campagne à âme lisse de neuf livres, de couleur or, soutenu d’un monticule herbeux et surmonté d’un listel azur, lui-même bordé d’or et portant l’inscription “UBIQUE” en lettres dorées. Sous le canon, sur un listel azur liseré d’or figure l’inscription « QUO FAS ET GLORIA DUCUNT ». Le tout est surmonté de la couronne royale au naturel1. » L’insigne de l’ARC sert à la fois d’insigne de coiffure et d’emblème. Le modèle de l’insigne de l’ARC est approuvé par le Héraut d’armes du Canada en août 2006.

L’insigne du Royal Canadian Horse Artillery (RCHA)

Cet insigne ne doit servir d’emblème qu’aux unités et aux associations du RCHA. L’insigne du RCHA tire son origine de l’Ordre de la Jarretière, qui remonte à 1348. La devise de l’Ordre de la Jarretière, « Honni soit qui mal y
pense », n’est pas une devise de l’Artillerie.

La couleur de fond, y compris le centre de la jarretière, est celle du matériel sur lequel l’insigne est posé. Le Colonel commandant a approuvé la forme et la couleur de l’insigne du RCHA le 22 février 1961. Cet insigne peut figurer sur les drapeaux, les plaques, la papeterie, l’argenterie et les décalques du RCHA.

Le modèle de l’insigne de l’ARC se fonde sur l’original préparé par le Collège des hérauts en 1949 tel que reproduit dans le Journal of the Royal Artillery, Vol LXXVII, No 1, janvier 1950.

Lorsqu’il est utilisé en même temps que l’insigne de l’ARC, l’insigne du RCHA a priorité.

Grenade

À l’instar de Sainte Barbe, la grenade fait partie de l’héritage commun de tous ceux qui travaillent avec les explosifs et les pièces pyrotechniques – artilleurs, sapeurs, grenadiers et fusiliers. Le terme grenade est tiré de l’ancien français « pomme grenate », qui désignait le fruit du grenadier. Dans les armoiries, la grenade est illustrée par une sphère d’où jaillit une flamme. Le lien avec le fruit du grenadier est rappelé par l’appendice en forme d’orifice d’où jaillit la flamme.

La grenade est d’abord portée par les artilleurs dans la moitié des années 1880, à la fois comme insigne de col et comme insigne de coiffure sur le calot de couleur. Il s’agit de la grenade universelle  qui est aussi portée par les sapeurs et par plusieurs régiments de fusiliers.

En 1907, on adopte une grenade modifiée, représentant une flamme plus stylisée et le mot « Canada » inscrit sur un listel placé en dessous. À cette époque, il est d’usage de représenter la grenade de l’Artillerie avec sept flammes. Les sapeurs adoptent une grenade semblable comptant toutefois neuf flammes. Les fusiliers continuent d’utiliser la grenade universelle, à quelques variations près.

Lors de l’adoption de la devise « Ubique » par l’Artillerie royale canadienne en 1926, cette devise remplace l’inscription « Canada » sur le listel en-dessous de la grenade. Même si ses dimensions et la matière dont elle est fabriquée ont quelque peu changé, la grenade orne encore de nos jours le col des membres du Régiment royal de l’Artillerie canadienne.

MONOGRAMME ROYAL

En Grande-Bretagne, les canons portaient jadis la marque de la fonderie où ils avaient été fabriqués. Par contre, en France, les armoiries du
monarque régnant étaient habituellement inscrites sur les canons. Comme la Royal Ordnance Factory (fabrique royale d’armement), dont la marque était le monogramme royal, a été chargée de la fabrication de la majorité des pièces d’artillerie britanniques, il est devenu l’usage de graver le monogramme royal sur toutes les pièces d’artillerie.

En 1893, Sa Majesté la Reine Victoria confère le titre de « royale » à l’artillerie du Canada; cet honneur donne le droit à cette dernière de graver le monogramme impérial VRI surmonté de la Couronne impériale sur les pièces d’artillerie. De nos jours, on perpétue cet honneur en apposant le monogramme royal du monarque régnant sur chaque pièce d’artillerie.

(Représentation actuelle du monogramme royal de Sa Majesté la Reine Elizabeth II).

DRAPEAUX

Selon la tradition, les canons du Régiment royal de l’Artillerie canadienne lui font office de drapeau. Au même titre que les guidons ou les drapeaux des régiments blindés et de l’infanterie, ils reflètent la fierté et l’identité du régiment.

L’utilisation des canons pour représenter les couleurs de l’artillerie tire son origine de la coutume britannique voulant que la plus grosse pièce d’un train d’artillerie constitue « le canon du drapeau »; cette pièce avait l’honneur de porter l’équivalent de l’actuel drapeau de la Reine. L’utilisation du canon comme drapeau remonte à aussi loin que 1722. Après cette période, les canons eux-mêmes en sont venus à être considérés comme le drapeau de l’Artillerie, étant donné que les canons servent à rallier les artilleurs au combat tout comme leur drapeau rallie les régiments de cavalerie et d’infanterie.

L’adoption des roquettes et des missiles a quelque peu modifié la nature du matériel d’artillerie. Par conséquent, le terme « canons » désigne aujourd’hui tous les systèmes d’armes de l’artillerie utilisés pour infliger des dommages ou des pertes à l’ennemi. C’est pourquoi on rend les honneurs aux lanceroquettes et aux lance-missiles lorsque des unités ou des sous-unités d’artillerie participent à une prise d’armes, même s’ils ne portent pas l’inscription du monogramme royal. Les troupes qui défilent ne saluent pas les canons au cours des défilés motorisés et des autres défilés. Dans l’artillerie, il n’existe pas d’équivalent à la parade des drapeaux consacrés. Notons qu’au cours d’un défilé motorisé ou de déplacements similaires lors de défilés ou cérémonies officiels, les spectateurs doivent saluer les canons, puisqu’ils font fonction de drapeau.

De nos jours, il est parfois impossible de rendre aux canons les honneurs dus au drapeau en dehors des cérémonies officielles; toutefois, il importe de les traiter avec tout le respect et les honneurs qui leur reviennent. Il est inadmissible de fumer sur les canons ou à proximité de ceux-ci, de s’asseoir ou de s’appuyer sur eux, de les décorer pour les événements mondains et de les laisser sans protection. Tous les systèmes d’armes historiques de l’Artillerie devraient recevoir le même traitement et respect.

BANNIÈRE DU ROI

En novembre 1904, le roi Édouard VII présente des bannières à la Royal Canadian Field Artillery et à la Royal Canadian Garrison Artillery. Sa Majesté avait jugé à propos de présenter ces bannières afin de commémorer la présence sous les drapeaux des batteries C, D et E (service spécial) au cours de la guerre des Boers.

Le gouverneur général, Lord Minto, présente officiellement les bannières au cours d’une cérémonie sur la Colline du Parlement. Une bannière semblable est aussi présentée au Royal Canadian Regiment. Les bannières ont reçu les honneurs dus au drapeau, mais elles ne remplacent pas les canons comme drapeau du régiment.

L’Artillerie n’a pas fait défiler les bannières du roi Édouard VII depuis de nombreuses années. Dans les années 1980, la dernière bannière, qui se trouvait au Musée de l’ARC, s’était complètement détériorée. Conformément à un décret royal, elles ne seront pas remplacées.

DISTINCTIONS ET BANNIÈRES COMMÉMORATIVES POUR LA GUERRE DE 1812 DES FORCES ARMÉES CANADIENNES

Des théâtres, honneurs de guerre et distinctions honorifiques pour la guerre de 1812 ont été remis aux unités suivantes du Régiment royal de l’Artillerie canadienne le 20 octobre 2011 :

  • 2e Régiment d’artillerie de campagne, ARC – Distinction honorifique (non blasonnable) – Défense du Canada, 1812 – 1815;
  • 3e Régiment d’artillerie de campagne, ARC – Distinction honorifique (non blasonnable) – Défense du Canada, 1812 – 1815;
  • 7th Toronto Regiment, ARC – Distinction honorifique (non blasonnable) – Défense du Canada, 1812 – 1815;
  • 56e Régiment d’artillerie de campagne, ARC :(1) Honneur de guerre du théâtre (orné) – Défense du Canada, 1812 – 1815; (2) Honneur de guerre (orné) – Queenston; Niagara; et Detroit;
  • 84e Batterie autonome de campagne, ARC – Distinction honorifique – Défense of Canada, 1812 – 1815 (non blasonnable).

Conformément aux traditions du Régiment royal, les Forces armées canadiennes ont ordonné que ces distinctions relèvent de l’UBIQUE.

En plus des distinctions décernées aux unités, les bannières commémoratives de la guerre de 1812 ont été présentées à ces unités, reconnaissant que leur l’héritage a contribué à la défense de l’Amérique du Nord britannique de 1812 à 1815. La bannière sera portée, hissée ou exposée durant toute
la période de commémoration, soit de 2012 à 2015 et, par la suite, portée lors des défilés les jours anniversaires des événements de la guerre de 1812.

Conformément à la réglementation des Forces armées canadiennes, ces bannières ne seront pas remplacées.

ÉTENDARD DE L’ARTILLERIE ROYALE CANADIENNE

En 1947, l’étendard de l’Artillerie royale est approuvé par le colonel en chef, S.M. le roi Georges VI. En 1956, le Major-général H.O.N. Brownfield, CBE, MC, CD, alors Colonel commandant honoraire, demande l’autorisation d’adopter cet étendard pour le Régiment royal de l’Artillerie canadienne. Cette proposition est accueillie chaleureusement par le maître canonnier St. James’ Park (alors feld-maréchal et vicomte Alenbrooke, KG, GCB, OM, GCVO, DSO) et l’autorisation est accordée volontiers. Jusqu’au 31 mai 1989, l’étendard de l’Artillerie royale représentait l’étendard du Régiment royal de l’Artillerie canadienne. Cet étendard est représenté en couleurs dans les notes no 43 de l’ARC datées de 1947 et en noir et blanc dans une lettre du quartier général de l’Armée, HQ 1175-1/3 (DArtil) du 14 mai 1956, ainsi que dans la publication A-AD-200-000/AG-000, La structure du patrimoine des Forces canadiennes.

À la suite de la recommandation formulée par le Conseil de l’artillerie le 29 avril 1988, le directeur du Cérémonial retire, aux unités et sous-unités, le 31 mai 1989 l’autorisation d’ajouter des insignes, écussons, devises ou signes d’identification de formation ou d’unité sur l’étendard de l’ARC. Le
même jour, il approuve l’ajout d’une feuille d’érable dorée au centre de l’espace entre l’insigne de canon et la première diagonale blanche, ainsi que l’ajout d’une septième flamme à la grenade. Cette version de l’étendard du Régiment royal de l’Artillerie canadienne est celle présentement en vigueur.

L’étendard de l’Artillerie royale canadienne n’est utilisé qu’au cours des cérémonies. On ne le fait pas défiler et il est toujours hissé à un mât. Les occasions où il est déployé sont laissées à la discrétion des commandants d’artillerie, mais on le déploie surtout au cours des événements suivants :

  • la visite de membres de la famille royale;
  • les visites et les inspections effectuées par le colonel commandant ou des officiers de l’artillerie détenant le grade de brigadier-général ou un grade supérieur;
  • la visite du directeur de l’Artillerie ou du colonel régimentaire;
  • l’anniversaire du régiment, la fête de Sainte-Barbe, la fête de l’Artillerie canadienne et la fête du Canada;
  • la visite de hauts fonctionnaires ou d’officiers de l’artillerie de pays alliés de grade comparable.

En ces occasions, l’étendard peut être déployé dans tous les postes de commandement d’artillerie, y compris les formations, les unités, les sous-unités et les écoles d’artillerie.

Le colonel commandant peut, à sa discrétion, hisser l’étendard de l’ARC à sa résidence lors d’occasions spéciales.

DRAPEAU DE L’ARTILLERIE

Le drapeau de l’Artillerie est utilisé comme drapeau de camp en garnison et en bivouac pour indiquer l’emplacement des unités d’artillerie. Il peut être déployé chaque jour, du lever au coucher du soleil, dans les postes de commandement, les camps et les bivouacs. On ne le fait pas défiler.

Le drapeau de l’Artillerie est divisé en deux parties, sur le plan horizontal; la partie supérieure est rouge foncé et la partie inférieure, bleu foncé. L’insigne couleur or de l’ARC, occupant la moitié de la hauteur du drapeau, constitue le centre du drapeau. Les unités du RCHA doivent utiliser l’emblème du RCHA en couleurs.

FANIONS DE L’ARTILLERIE

Les fanions de l’Artillerie peuvent être utilisés par les officiers supérieurs qui occupent des fonctions de commandant de sous-unité, d’unité ou de formation (jamais par les SMR et les SMB).

LE FANION DE L’ARC

Le fanion de l’artillerie est un fanion en queue d’aronde porté au bout d’une lance; il a deux zones égales aux couleurs de l’artillerie, le rouge dans la partie supérieure et le bleu dans la partie supérieure. Il ne s’agit pas de fanions de commandement et ne sont pas hissés sur des mâts ou véhicules. Selon les traditions du corps de cavalerie, le Régiment royal de l’Artillerie canadienne utilise le fanion de l’artillerie fixé à la lance de la cavalerie légère lors de certains entraînements et certaines cérémonies.

Il est utilisé lorsqu’il est fixé à une lance par des artilleurs qui agissent à titre de guides de prise d’armes dans la grande tenue de la RCHA/l’ARC. Aucun insigne ou écusson de toute sorte ne sera placé sur le fanion. Il n’est pas porté lors des défilés d’une unité ou formation. Il peut seulement être porté par des troupes formées qui suivent la qualification de base en artillerie. Les corps de cadet de l’Armée affiliés sont également autorisés à porter le fanion. Seuls les troupes de l’artillerie qui suivent la qualification de base ou les corps de cadet de l’Armée affiliés peuvent placer les marqueurs de troupe ou de corps sur la face visible du fanion.

Le fanion du guide de l’ARC est une version de plus petite taille du fanion de l’ARC; il a des zones égales aux couleurs de l’artillerie, le rouge dans la partie supérieure et le bleu dans la partie supérieure. Le Régiment royal de l’Artillerie canadienne utilise le petit fanion de l’artillerie fixé au poteau
des guides de prise d’armes de l’artillerie.

EXERCICE

On observe les traditions suivantes dans le cadre des drills d’artillerie au sein du régiment :
Un défilé d’artillerie est toujours remis lorsque les troupes sont à la position « en place repos ». Cela s’applique à tous les échelons de commandement incluant une formation d’artillerie. Cependant, les sous-unités, unités et formations d’artillerie reçoivent l’officier de revue à la position du garde-à-vous. Cette pratique remonte à l’époque où les canons n’avaient pas encore de mécanisme de recul et devaient donc être ramenés en position de tir à la force de bras. Après avoir écouvillonné, chargé, mis à feu et remis en batterie, les artilleurs étaient épuisés. Aussi, les commandants qui venaient féliciter les artilleurs pour leur contribution à la victoire leur accordaient le privilège de recevoir ces accolades « en place repos » plutôt qu’au garde-à-vous.
À moins d’ordres contraires, les officiers et les troupes qui s’occupent des armes et du matériel du Régiment royal doivent accomplir leurs tâches au pas de gymnastique, sauf lorsqu’il s’agit de manipuler des munitions.

Les membres de l’Artillerie qui ont reçu des fusils avec baïonnette doivent porter la baïonnette. Normalement, les troupes d’artillerie ne mettent pas la baïonnette au canon, sauf lorsqu’elles en reçoivent l’ordre en vue d’une cérémonie ou qu’elles sont appelées à monter la garde en compagnie d’autres services ou corps de l’armée qui portent la baïonnette au canon.

TROMPETTE DU COMMANDANT

Le commandant d’un régiment ou d’une batterie autonome d’artillerie peut s’adjoindre un trompette. Le trompette doit défiler quatre pas derrière le commandant et suivre ses mouvements. Il doit transporter à la fois sa trompette et son clairon. La trompette se tient normalement à la main, tandis que le clairon se porte du côté droit, en bandoulière.

MESS DU RÉGIMENT ROYAL DE L’ARTILLERIE CANADIENNE

Le mess des officiers de la maison mère du Régiment royal de l’Artillerie canadienne est situé à la BFC Shilo, Man. Son appellation abrégée est le mess des officiers de l’ARC. Les traditions des artilleurs y sont respectées par les officiers d’artillerie de la maison mère au nom de tous les artilleurs canadiens.

Après la Seconde Guerre mondiale, à Shilo, le premier mess des officiers fut un mess commun pour le 71e Régiment de campagne, l’Artillerie royale canadienne (qui a porté ensuite le titre de 1erRégiment, RCHA), la 127e Batterie antichar, la 68e Batterie moyenne et l’École de l’artillerie royale
canadienne. Il existait également un mess des officiers d’artillerie à l’École de l’artillerie royale canadienne (antichar) à Picton, Ont., et à l’École de l’Artillerie royale canadienne (côtière et antiaérienne) d’Esquimalt, C.-B., et un mess commun pour les 128e et 129e Batteries antiaériennes, ARC, à Gordon Head, C.-B., (généralement appelé le mess des officiers de Gordon Head). Lorsque les trois écoles d’artillerie ont été amalgamées en août 1960, le mess des officiers de Shilo est devenu le mess d’appartenance du Régiment.

MEMBRES HONORAIRES DES MESS DES OFFICIERS D’ARTILLERIE

Tous les officiers du Régiment royal de l’Artillerie canadienne sont membres honoraires du Royal Artillery Mess de Larkhill lorsqu’ils sont de service en Grande-Bretagne. Le mess des officiers de l’ARC de Shilo accorde les mêmes privilèges aux officiers d’artillerie du Commonwealth.

LE TOAST LOYAL

Dans les mess du Royal Regiment, la procédure pour le Toast loyal est la suivante:

Le président tape le marteau trois fois sur la table pour le silence.
Le Président se lève et, s’adressant au vice-président en anglais ou en français, déclare: «Monsieur (Madame) Vice, La Reine, notre Capitaine Général / Monsieur (Madame) le vice-président, La Reine, notre capitaine général.
Le vice-président se lève alors et dit, dans l’autre langue officielle, «Mesdames et Messieurs, La Reine» / «Mesdames et messieurs, la reine»
À ce stade, chacun se tiendra avec son verre dans la main droite, l’avant-bras perpendiculaire au corps
Si de la musique est disponible, les six premières mesures de «God Save The Queen» seront jouées avant que le Toast Loyal ne soit bû. Chaque officier présent dira «La Reine» ou «The Queen» avant de boire le Toast.
Tout le monde reprend son siège.

LA MUSIQUE

Le Régiment royal de l’Artillerie canadienne a adopté les marches et une bonne part de la musique traditionnelle du Royal Regiment of Artillery.

Les marches régimentaires n’ont été adoptées officiellement au sein de l’armée britannique qu’en 1882-1883, mais les marches et la musique aujourd’hui associées aux artilleurs existent depuis beaucoup plus longtemps. On sait que les quatre marches régimentaires en usage dans l’artillerie – The Royal Artillery Slow March (The Duchess of Kent), The British Grenadiers, Keel Row et Bonnie Dundee – ont été jouées à Woolwich en juillet 1856, pendant que la reine Victoria passait en revue les troupes du Royal Regiment of Artillery à leur retour de Crimée.

Les marches sont jouées dans les circonstances suivantes :
a. Royal Artillery Slow March – défilés à pied, concerts et dîners de toutes les unités d’artillerie. C’est la principale marche de l’Artillerie.
b. The British Grenadiers – défilés à pied.
c. Keel Row – défilés motorisés.
d. Bonnie Dundee – défilés motorisés de la RCHA.
e. Voice of the Guns
f. The Post Horn Gallop
g. Screw Guns